N° 97 : L’Algérie et ses noms propres Tome 1 - Le nom propre algérien : ancrages historiques et contact des langues
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N° 97 : L’Algérie et ses noms propres Tome 1 - Le nom propre algérien : ancrages historiques et contact des langues

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La connaissance de l’espace à travers la géolocalisation, la maîtrise des données relatives au territoire par le biais de ses dénominations : la toponymie pour l’Algérie (Cheriguen, Benramdane, Atoui, Haddadou, Slimani, Bouahadjar, Takerkart,…), et celles centrées sur la personne et l'histoire de ses différents peuplements : état civil, anthroponymie, ethnonymie, etc. (Yermeche, Tidjet, Sini, Chaker, Nait Zerrad, Hachi, Djebbes, Mebarek, Sahir, Dadoua, Guedjiba…) relèvent de la perception des faits de langue et de culture d'une société.

À ces domaines privilégiés de l’onomastique, s’adjoignent d'autres domaines. C'est le cas de l'étude des noms propres attribués aux produits industriels et commerciaux : onomastique commerciale (Larbi, Baghbagha,…), à la signalétique urbaine (Merbouh…), aux sites d’hébergement numériques territorialisés et ex-territorialisés, telles les adresses Internet : dénomination électronique ou numérique (Hadjari, Seghier…).

 Les systèmes dénominatifs, à la faveur de la massification de la communication contemporaine, intègrent de plus en plus les créations onomastiques issues de l'imaginaire politique, musical, sportif, littéraire, politique et artistique (Medjahed, Djeffel, Slimani, Mounsi, Aziri...).

L'attribution d'un nom propre est certes un acte de liberté individuelle et/ ou collective qui puise dans des registres très différents : la symbolique religieuse et mystique, le politique, l'associatif ainsi que les patrimoines culturels, dans ses déclinaisons aussi bien matérielles, immatérielles que virtuelles. Son adoption, formelle ou informelle, dans le champ de la communication sociale (réelle ou virtuelle), son inscription officielle comme son recensement ou son changement, sa codification juridique et sa transcription graphique nécessitent des démarches institutionnelles nationales intégrées.

L’attribution d’un nom concerne à cet effet aussi bien l’identification de manière rapide et sûre d’une personne que d’un lieu, d'une entreprise, d'un édifice, d'un produit ou d'un bien.

Qu'il s'agisse d’espaces physiques ou symboliques, de peuplements ou de personnes, de créations littéraires ou d'espaces virtuels, il n'est pas exagéré de noter que le système onomastique algérien reste encore marqué par des rapports de forte proximité à une histoire nationale « mouvementée ». L'onomastique demeure à cet égard un des témoins les plus authentiques par rapport à ces repositionnements socioculturels et politiques. Force est de reconnaître qu’une des régularités contenue dans les résultats de recherche dans les travaux de la communauté scientifique onomastique, c’est que, de manière générale, le nom propre se caractérise par sa grande stabilité à la fois morphologique et sémantique, quand bien même, comme tout être de langage et de ...